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H.A.O. se donne pour objectifs principaux l’organisation d’évènements artistiques et culturels permettant une réflexion sur les liens entre art et société, la promotion de l’art contemporain et plus précisément de la jeune création et la mise en réseau des acteurs européens et internationaux de la culture en favorisant le partenariat et la coopération.
H.A.O. entend par-là contribuer à la « micro-construction » européenne notamment par un tissage de relations interpersonnelles entre les jeunes européens, entre les professionnels de la culture et entre les artistes à même de construire l’Europe de demain, une Europe de la culture et une Europe identitaire.
Pour ce faire, H.A.O. mettra en place des projets qui pourront prendre la forme d’expositions, de conférences, de rencontres professionnelles, d’ateliers, de résidences d’artistes, de concours, etc.
le nom
H.A.O. est l’acronyme d’Hospitalisation Artistique d’Office – transposition dans le champ culturel de la mesure d’Hospitalisation Psychiatrique d’Office. H.A.O. en est une référence et non une métaphore filée. Il ne s’agit pas, en effet, de reprendre mot pour mot ce qui la caractérise et de l’appliquer au champ de la culture et de l’art mais bien plutôt d’en garder certains éléments.
L’hospitalisation psychiatrique d’office est une mesure décidée par le préfet qui consiste en l’internement des personnes dont les troubles mentaux compromettent l’ordre public ou la sûreté des personnes, y compris celle du malade lui-même. Elle est une réaction face à la perception d’un danger et répond à une double logique sécuritaire et sanitaire. L’hospitalisation psychiatrique d’office est donc une mesure d’ordre public, à cheval entre des problématiques de sécurité publique et de santé publique où un représentant de l’Etat décide, après avoir obtenu un avis médical, d’hospitaliser une personne pour protéger l’ordre public, les bonnes mœurs, la sécurité des citoyens, la sûreté du malade mental, celle de ses proches, etc.
L’Hospitalisation Psychiatrique d’Office soulève des questions fondamentales sur la définition de la folie, des comportements ‘anormaux’ considérés comme déviants ou dangereux au corps social et à ses atomes que sont les individus, sur les moyens que se donne la société pour contrôler ces écarts, pour maintenir une forme de consensus et une forme de paix publique.
H.A.O. postule qu’il existe d’autres moyens de préserver l’ordre public et la santé mentale des individus. Il lui semble que l’art et la culture sont des outils puissants pour questionner l’ordre social et promouvoir l’épanouissement de l’individu. H.A.O. se propose alors d’enfermer les gens dans sa propre vision de l’art. De les enfermer pour les obliger à voir, pour les obliger à penser à ces notions de déviances, d’identité, de maladie, de danger, d’ordre, etc.
l'asso H.A.O. 
